Acquisition de la propreté : quelques pistes.

J’ai fait quelques recherches récentes sur le sujet pour mener à bien cette étape. La documentation obtenue provient de professionnels du secteur de la petite enfance. Evidemment, je me suis rendue compte que je faisais des erreurs. L’autoflagellation étant vaine , allons de l’avant.

1/ Quelques repères :

Entre 18 et 24 mois, l’enfant a besoin de s’affirmer, notamment en exerçant la maitrise de son corps. Il décide ce qui y entre, ce qui en sort et à quel moment. Il apprend à disposer de sa bouche et de son anus.

Comme le reste des mammifère, l’homme est naturellement continent.

2/ Inspecteur Laurette : à la recherche d’indices! Ma fille me renvoie t’elle des signes de maturité?

Sur le plan physique , elle sait baisser et remonter ses vêtements , monter et descendre les escaliers en alternant les pieds d’une marche à l’autre (exercice qui révèle la maturité des fibres nerveuses). Elle court et grimpe. Je la sens à l’aise avec son corps. Elle ne semble pas gênée par ses couches sales mais les enfants n’ont pas la même notion de confort que nous donc rien d’anormal !

Sur le plan cognitif et langagier, elle connait son corps et les mots pour en nommer toutes les parties. Elle parle mais n’exprime pas toujours ses besoins distinctement et elle ne s’intéresse pas vraiment au sujet. Elle reconnait les lieux pour assouvir ses besoins et sait enlever sa couche. Elle a compris que le papier servait à s’essuyer les fesses.

Sur le plan relationnel , elle n’est pas en opposition ni en recherche. A plusieurs reprises, elle était contente de me faire plaisir avec un pipi dans le pot. Elle cherche parfois à imiter sa soeur quand elle va aux toilettes.

Conclusion : Elle commence à cheminer sur le sujet . L’idée n’est pas d’envisager un apprentissage de la propreté mais de chercher à créer des conditions propices pour qu’elle l’acquière d’elle même.

3/ Comment pratiquer ?

  • Mettre un pot à disposition de l’enfant ou un adaptateur à ses toilettes, en respectant son intimité : le pot ne doit pas être mis au yeux de tous (bouhhh moi qui le trimballais partout). Expliquer à quoi servent des toilettes et où s’en va le caca (dans un monde imaginaire où tout est rose et rempli de bisounours et de petits elfes et de lutins joyeux ? ) 🙂 . L’enfant met du temps à comprendre que ce qui sort de son corps peut être perdu sans dommage, que ce n’est pas un morceau de lui qui s’en va.
  • Présenter à l’enfant le pot lorsqu’il manifeste le besoin d’uriner ou d’aller à la selle et l’asseoir dessus (avec son accord) même s’il a déjà fait tout ou partie. Eviter les séances interminables.
  • Habiller l’enfant avec des vêtements faciles à retirer.
  • Intéresser l’enfant au sujet en utilisant des livres comme support (scenariser les étapes avec des éléments visuels peut aider ) . Pour expliquer à Ariane à quoi sert le pot, j’ai trouvé les livres suivants ; « le pot ça sert à quoi ? »éditions fleurus, « P’tit loup va sur le pot » éditions Auzou, « le pire livre pour apprendre le pot « d’Antonin Louchard aux éditions seuil jeunesse. Il est interessant d’expliquer à l’enfant qu’il va gagner en liberté .Vous pouvez rapidement lui proposer de s’essuyer seul les fesses, de jeter le papier etde tirer la chasse. Et pourquoi pas choisir ses sous vêtements et son pot avec lui? Le livre « Non, pas le pot » de Stephanie Blake, de l’école des loisirs illustre bien ce gain d’autonomie. Gaspard envie les jeux de son frère et décide de retirer sa couche pour pouvoir jouer plus tranquille. Je vous conseille également le livre « Max et lapin les grands coureurs vont sur le pot  » d’Astrid Desbordes aux éditions Nathan . Max décide d’enlever sa couche pour être plus léger pour courir plus vite.
  • Vous pouvez tenir un journal de bord en y répertoriant la fréquence et les horaires auxquels votre enfant va au pot et mettre en place des repères journaliers : heures fixes , l’accompagner au wc même s’il a commencé

4/ Quelques conseils à destination des parents

  1. Attention à ne pas sur-féliciter votre progéniture pour ne pas créer trop de pression autour du sujet. Avoir en tête qu’il ne s’agit pas d’un exploit mais d’un acte en rapport avec son développement . Eviter les annonces à la famille en grande pompe et les promenades triomphales dans le logement avec le pot (ça aussi je l’ai fait)!!!.
  2. Ne pas démarrer la propreté quand survient un événement familial majeur : naissance, déménagement… Il vaut mieux choisir une période de calme émotionnel.
  3. Accepter même sans comprendre les périodes de régression (pfff)
  4. Ne pas assimiler le pot à un jeu ou ne pas l’utiliser avec d’autres jeux censés détourner son attention (erreur également commise!)
  5. Faire une pause si vous ressentez de la frustration face à l’échec, une perte de patience, ou si l’enfant voit des échecs sur plusieurs jours. Si vous le pouvez n’hésitez pas à déléguer (en voila une bonne idée qu’elle est bonne!!Quelqu’un veut s’en charger? !).
  6. Ne pas oublier que l’enfant « qui ne préoccupe pas de devenir propre est occupé ailleurs, à parfaire son habilité corporelle ou à exercer son intelligence » (Anne Bacus docteur en psychologie)
  7. Renseignez vous auprès du directeur de l’école qui accueillera votre enfant pour voir ensemble ce qui est prévu lorsqu’un enfant scolarisé n’est pas encore continent. La continence de l’enfant n’est pas imposée par la loi, l’école n’a donc pas le droit de refuser un enfant qui n’a pas la maturité physiologique nécessaire pour contrôler ses sphincters! (et toc!)
  8. En cas de blocage, n’hésitez pas à demander un rendez-vous avec le psychologue de la PMI !

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