La chambre

La chambre est tout d’abord le lieu du sommeil. Dans cette séquence, j’aborde le sujet en utilisant comme source des articles procurés par des professionnels de l’enfance, (article « Aidez le à bien dormir  » par Isabelle Tepper avec le Pédiatre Hélène Teeper et article issu du site « les prosdelapetiteenfance » : « le développement psychologique de l’enfant les principales étapes) . Le sommeil est d’une importance considérable car il impacte : la consolidation des apprentissages, la diminution des troubles de l’humeur, la socialisation ainsi qu’une meilleure gestion des émotions. Je vous partage quelques repères sur le sommeil par âge et des astuces pour faire face aux enfants « récalcitrants »

La chambre est également un lieu de jeu, d’étude et de rangement , d‘ou l’intérêt de réfléchir au rangement et à l’aménagement de cette pièce. Je vous partage des conseils trouvés dans des livres qui traitent de la pédagogie Montessori.

Activités enfant autours du thème avec Ariane :

Au programme : imagiers, chasse au trésors des jouets, puzzles et lecture

Quelques notions pour les parents

Quelques repères sommeil :

  • Avant 1 mois le bébé ignore le jour et la nuit.
  • Le bébé est rassuré par les bruits familiers car il est habitué aux bruits de fond dans le ventre de sa mère
  • Pendant le sommeil, les neurones s’activent pour intégrer l’expérience de la journée .
  • Quand il dort le nourrisson passe 50% de son temps en sommeil agité, 40% en sommeil calme et 10% en sommeil de transition. En sommeil agité , son activité psychique est intense. Il enregistre tout ce qu’il a appris durant la journée. En sommeil calme, son organisme prend des forces et secrète l’hormone de croissance. Le sommeil est essentiel pour le protéger des pathologies.
  • A 6 mois, il est capable de faire des nuits de 8, 10 ou 12 heures. Ses phases de sommeil agité ne représentent plus que 30%. Il est, par contre, sujet aux infections du tout début de la vie et ses nuits peuvent en être perturbées.
  • A partir de 8 /9 mois, son doudou l’aide a mieux vivre la séparation pendant les moments de sommeil.
  • A 18 mois, il passe de plusieurs siestes dans la journée à une sieste unique. Il se trouve alors en phase de sommeil lent : son corps secrète l’hormone de croissance. La plupart des enfants font des siestes jusqu’à l’âge de 4ans.
  • A deux ans, les cycles naturels se décalent : un endormissement physiologique n’est pas rare à 22/23h. L’enfant peut se mettre à craindre l’endormissement. Il se met à avoir peur du noir et à faire des cauchemars. « Ces troubles sont à mettre en lien avec l’affirmation de soi. La journée l’enfant est très confiant et la nuit il se sent plus vulnérable. « Le souvenir des énervements et des crises qu’il a su générer auprès de ses parents peut l’envahir…inconsciemment, il se culpabilise et fait des cauchemars  »

Comment s’y prendre avec un enfant qui ne veut pas dormir ?

« Pour qu’un enfant supporte d’être séparé de ses parents toute la nuit, il faut qu’il ait reçu une quantité suffisante d’affection et de présence pendant la journée…. » Pas évident vous me direz!!!

Quelques conseils glanés par ci par là …

Alors vous pouvez : lui mettre du lexomil dans son lait avant de dormir, le sirop pour la toux est également assez efficace ou bien un petit coup d’alcool comme à l’ancienne dans le Nord, ça fonctionne bien 🙂 hein !

Plus éducativement positivement parlant , je vous propose de miser sur :

  • l’importance du rituel : ll faut mettre en place les conditions propices pour que l’enfant soit content de ce moment. Tout d’abord, en annonçant à l’avance que l’heure du dodo approche et en prenant le temps de le coucher. A chaque fois que je veux bâcler cette étape, c’est le retour en boomerang (surtout en soirée à l’extérieur.) Donc pas d’autre solution que prendre son mal en patience.
  • Des phrases toutes faites : Comment qu’on leur parle à ces êtres récalcitrants ? ! Option 1″t’as pas ton mot à dire, c’est qui le chef  » : Leur dire que le soir c’est l’heure des parents et qu’on ne s’occupera plus d’eux. Et bim dans les dents!!! Option 2 « ni vue ni connue je t’embrouille » à la phrase, je n’ai pas envie de dormir répondre « tu n’as pas envie de dormir tu as le droit de préférer jouer je peux comprendre « tout en continuant à le coucher. Option 3 « basique «  »je te demande juste de rester calme dans ton lit. » Je rajouterai l’option 4 « je vais faire pipi » et je ne reviens pas  » 🙂 . A chaque appel, vous pouvez lui répéter, la même phrase rassurante (bon chez nous ça ne marche pas et elle finit par vomir d’énervement mais à tester).
  • Lui confier un livre à feuilleter : solution approuvée à la maison.
  • C’est en respectant la sieste que les enfants dormiront mieux le soir : Ne plus faire la sieste ne doit pas être un rite de passage du statut de bébé au statut de grand. Dans l’idéal, il faut éviter de réveiller un enfant qui dort.
  • En cas de Monstres et compagnie, dessiner le cauchemar pour combattre le sentiment d’impuissance de l’enfant, puis l’enfermer sur une feuille. Cet acte lui permet de se dire qu’il est plus puissant que sa peur (ne pas chercher à interpréter le dessin) La psychothérapeute Isabelle Filliozat conseille également de proposer à l’enfant d‘imaginer dans sa tête une boite à soucis qu’il décore mentalement, puis de lui demander d’ouvrir la boite à soucis le lendemain. En effet, les soucis ont besoin d’être écoutés et des solutions trouvées. J’ai acheté l’année dernière une poupée à soucis destinée à servir de réceptacle aux inquiétudes de Faustine 6 ans. Ce n’était pas vraiment dans le cadre de cauchemars mais plutôt de gestion des moments de colères. A ce jour, elle n’a pas vraiment investi cet objet mais je vais lui en reparler pour qu’elle puisse s’en saisir.
  • Laisser une veilleuse à l’enfant qui a peur du noir. Cela ne nuit pas à son autonomie mais la renforce, lui confier une lampe de poche est également une bonne idée. La peur de l’obscurité est vive jusqu’à 4 ans. Il faut savoir que ce n’est que vers 6 ans que l’enfant est capable de différencier le réel et l’imaginaire.

Aménagement de la chambre :

Leurs petits coins à elles!

Je vous montre les photos des aménagements que j’ai fait dans la chambre des filles

  • un meuble avec des livres à hauteur et un petit fauteuil cosy: Ariane aime bien cet endroit, elle va souvent chercher des livres et s’installe confortablement. Nous lisons les mêmes bouquins pendant une période pour qu’elle les assimile. Puis nous renouvelons le stock, je fais des séquences par thème (pot, école, printemps…) . L’inconvénient c’est le bazar. Mais nous en parlerons dans le paragraphe suivant!!
  • à partir de 4 ans, un petit coin pour travailler permet à l’enfant d’avoir un sentiment d’indépendance et donne de l’importance à ses activités. J’ai acheté ce petit bureau à Faustine durant sa troisième année. Elle l’a bien investi et a continué à l’utiliser jusqu’à ses 6 ans! Elle considérait que c’était « son coin ».
  • Ne pas sortir tous les jeux à la fois : je laisse une partie des jeux à disposition et une partie dans les armoire et j’alterne. Il s’agit surtout des jeux d’imitations : poupées, déguisements et des figurines. Les jeux de société et de construction ne sont pas dans les chambres et pas tous accessibles, sinon carnage .

Chambre partagée ou pas ?

J’ai longtemps cru qu’il était important que chacun ait son espace. Mais avec l’arrivée du 3ème enfant, je me suis interrogée sur la nécessité d’avoir une chambre individuelle pour chaque enfant, d’autant plus que durant les vacances Faustine et Ariane dorment dans la même pièce sans aucun problème. Et puis, je retrouve régulièrement Ariane dans le lit de sa soeur, elle s’y rend une fois que nous avons le dos tourné 🙂 La présence de sa soeur la rassure. Quant à Faustine, elle se sent fière de jouer ce rôle « protecteur ».

J’ai trouvé dans le livre d’Anne Bacus, psychothérapeute des éléments, qui éclairent sur le sujet :

  • Chambre commune : intérêt si faible écart d’âge, avoir moins peur la nuit, apprendre à partager, complicité. On craint parfois , que mis dans la chambre d’un ainé, le bébé ne le réveille la nuit mais l’enfant s’habitue très vite à entendre pleurer son petit frère ou sa petite soeur. L’ainé préfère souvent avoir le bébé avec lui, à égalité, plutôt que de la savoir privilégié dans le lit de maman ». Dans une chambre partagée, il est néanmoins important que chaque enfant ait un espace dédié.
  • chambre individuelle : besoin de pudeur en grandissant , enfants de sexe différents, écarts d’âge important car centres d’intérêt different , enfants en rivalité

Qu’est ce que c’est que ce bazar ?!!!

Voici quelques repères sur les capacités d’autonomie des enfants :

  • à 12 mois : je montre à l’enfant que je range
  • a deux ans : je propose des choix
  • à 3 ans : je propose mon aide
  • à 4 ans : je donne une consigne à l fois.
  • 6 ans : remettre sa couette le matin.

Depuis l’année dernière, nous avons établi les règles de la maison et le rangement des chambres en fait partie. Chaque soir, la chambre doit être rangée avant le dodo. Il faut que cette étape fasse partie d’une routine quotidienne. Par contre, nous mettons souvent la main à la pâte avec les enfants. Il est important de montrer l’exemple en rangeant soit même sa propre chambre !!! Bon c’est une discipline de vie : par moment on se relâche et c’est de nouveau un beau foutoire ! Mais la trajectoire est là!!

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