La préparation et l’accueil d’un petit nouveau dans la famille

Je pensais ne pas faire de préparation à l’accouchement pour mon 3ème enfant, les motifs : faute de temps et parce que je connaissais déjà le contenu proposé par l’hôpital. Pour ma première grossesse, les rencontres à la maternité m’avaient permis de me familiariser avec les lieux mais le contenu de la préparation ne m’a pas vraiment marqué. Malgré tout, il y a quelques temps, j’ai commencé à cogiter sur la peur du post-partum, surtout concernant la gestion du quotidien : 3 enfants à la maison ça met la pression ! Durant ce confinement, j’ai ressenti des inquiétudes exacerbées par le contexte : je me suis imaginée accoucher seule, dans un environnement peu sécurisant. Je voulais alors reculer un maximum le moment d’accoucher ! J’ai ensuite ressenti le besoin de me préparer, de me remplir de positif et de confiance en moi. Troisième grossesse ou pas, j’ai pris conscience qu’ il restait important de se mettre dans un état d’esprit pour accueillir un enfant et de prendre du temps pour soi. J‘ai suivi les conseils de proches en lisant le livre « Le mois d’or » et j’ai bénéficié de la préparation à la grossesse virtuelle de Karine la sage femme sur Quantikmama. Au départ, cette démarche renforçait mon amertume et ma crainte de l’isolement en mettant l’accent sur la place centrale occupée par l’entourage dans cette aventure. Mais progressivement, je me suis laissée guider, en appréciant particulièrement que les auteurs considèrent la grossesse et le post partum comme une période sacrée de la vie, comme un rite initiatique. J’ai eu un déclic, celui d’arrêter de culpabiliser de prendre du temps pour ma grossesse , enfin plutôt de m’y autoriser enfin alors que j’avais jusqu’alors du mal à l’investir. Aujourd’ hui, je suis plus en phase avec moi même et plus confiante pour la suite des événements. Dans ma conception , la préparation ne me concerne pas uniquement, c’est toute de la famille qui va être impactée par l’arrivée de ce tout petit. C’est ce qui m’a amenée à avoir pas mal d’échanges sur le sujet avec mon mari et à inclure mes filles dans ce processus.

Je vous partage les éléments qui m’ont intéressés et que je tente de mettre actuellement en pratique.

Mes Sources inspirantes :

Livre le mois d’or :

Un ouvrage qui traite du post partum, je le trouve particulièrement interessant dans le cadre d’une première grossesse.

La préparation virtuelle proposée par Karine La sage Femme et Julie Bonapace

Il s’agit d’une approche holistique qui prône une conception de l’accouchement naturel, le rapport au pharmaceutique n’est pas dénigré mais il n’est pas considéré comme un automatisme.

Même si vous vous orientez vers un accouchement médicalisé (ce qui est mon cas) avec péridurale, cette approche est intéressante car elle nous apprend à mieux connaitre : les étapes de l’accouchement, ce qui se passe dans notre corps , et les enjeux psychologiques. Le contenu est bien plus étoffé que celui qui m’a été proposé par la maternité. La préparation à la gestion de la douleur aide à gérer le travail et l’accouchement. Dans le cas où vous ne pourriez pour X raison pas bénéficier de la péridurale vous ne seriez pas prise de cours. On ne sait jamais de quoi sera fait demain!

Vous trouverez sur Site Quantikmama https://quantikmama.com (préparation payante) des vidéos et podcasts sur :

  • la préparation à l’accouchement.
  • La gestion de la douleur
  • Le post partum
  • Des méditations

Qui prodigue cette préparation?

  • Karine la sage femme : Karine est sage femme et doula. Elle est spécialisée en approche quantique.
  • Julie Bonapace a inventé la La méthode Bonapace de préparation à la naissance. Cette approche sert à contrôler la douleur durant les dernières semaines de la grossesse et pendant l’accouchement. La démarche se base sur plusieurs recherches et a pour objectif d’augmenter les compétences du couple à vivre la période périnatale. Elle est enseignée est utilisée dans les maisons de naissances et les maternités des hôpitaux du Québec.

La partie sur le post partum prône une approche de la parentalité proximale (allaitement, cododo, portage…) . Elle donne des conseils favorisant le retour à l’équilibre psychologique et physique de la mère, le bien être du couple et de la famille en général .

Les prises de positions et le travail réalisés par Marie Hélène Lahaye

Marie Hélène Lahaye est une Féministe, blogueuse , auteur du blog « Marie accouche là « qui traite particulièrement de la question des maltraitances dont peuvent être victimes des femmes pendant et autour de la période de l’accouchement.

Ces articles m’ont permis d’approfondir ma réflexion sur la médicalisation de l’accouchement et la considération sociale du post partum , aboutissant à une affirmation de mes choix et de mes convictions. Nous sommes là dans le cadre du militantisme !!!

Les travaux de Michel Odent :

Je n’aurais malheureusement pas lu ses livres avant mon accouchement mais j’ai consulté de nombreux articles concernant ses prises de positions.

Michel Odent était chirurgien obstétricien, il est à l’origine du concept d’accouchement en salle de naissance:. Il a mis en évidence « la persistance d’un hiatus entre ce qui se passe dans les maternités et ce qui est publié à la lumière des données scientifique actuelles » , en prônant notamment un retour à l’intimité. Selon lui, « les femmes devraient pouvoir accoucher dans un lieu intime et silencieux, dans la pénombre, où la température est suffisamment élevée et où elles ne se sentent pas observées. »

Les conseils de Bernadette de Gasquet

Je me suis intéressée à ses conseils concernant les positions à adopter durant le travail et l’accouchement. Ainsi qu’à ses méthodes pour aider notre corps à gérer les douleurs et se remettre de l’accouchement : ceinture physiomat et rééducation abdominale.

Médecin et professeur de yoga, Dr Bernadette de Gasquet associe dans son travail l’approche corporelle, les savoirs traditionnels et la médecine moderne. L’approche du Dr de Gasquet a des applications non seulement dans la maternité mais dans le travail des abdominaux, la protection du dos, du périnée, la relaxation, la respiration, les problèmes de transit et concerne tous les âges de la vie.

pour en savoir plus : http://www.leslouves.com/accouchement-et-post-partum-se-preparer-en-ligne-avec-la-methode-de-gasquet/?fbclid=IwAR3uucZ8jz-9THJELd2G5GoQYarfOvQCgxxCF3HHiLWACkg9cSQqn9PW_mI

Les approches concernant l’accueil du bébé d’Isabelle Filliozat , psychothérapeute.

1/ Preparer l’accouchement

  • Se projeter, mentaliser : tenir un journal de grossesse avec ses souhaits de naissance, visualiser son accouchement de manière positive et répétitive avec de plus en plus de détails, s’imaginer vivre son post partum et écrire « son mois d’or » idéal, avoir une discussion de couple sur l’organisation autour de la naissance (le livre le mois d’or propose une liste de questions à se poser en couple pour guider cette réflexion) , aménager son intérieur (investir dans un lit King Size a changé notre vie!), chercher des relais, congeler des petits plats pour être tranquille à l’arrivée du bébé (j’avais vraiment joué le jeu pour la naissance de Faustine et j’en étais très contente mais je n’ai pas eu le courage pour mes autres grossesses)

Concernant mes souhaits de naissance, je souhaite avoir un accouchement le plus naturel possible. C’est à dire éviter au maximum d’être déclenchée. J’ai déjà vécu un déclenchement et je ne remets pas en cause les raisons médicales mais je n’ai pas été informée sur cette pratique (surement pour ne pas m’inquiéter mais tout de même j’aurais aimé savoir). Il existe, en effet, un risque non négligeable que le col ne se dilate pas et que le bébé supporte mal des contractions qu’il n’est pas prêt à subir, un recours à la césarienne est plus souvent envisagé dans ce contexte. J’envisage également de pouvoir adopter d’autres positions que la position gynécologique contrairement à mes deux autres accouchements. Je ne savais pas jusqu’alors que je pouvais aider mon bébé à venir à ma rencontre! La péridurale me rassure mais je comprends celles qui font le choix de la refuser. Je suis apaisée d’avoir suivie une préparation qui me donne confiance au cas où je n’en bénéficierais pas. Mon autre souhait concerne le désir de calme et de silence à l’arrivée du bébé ainsi que l’assurance qu’il puisse bénéficier des soins qui favorisent sa santé (cf cordon ombilical) . Concernant la recherche des relais, nous ne pourrons probablement pas faire appel à la famille en post-partum mais nous avons décidé que l’accueil du bébé et la recherche d’un nouvel équilibre familial serait notre priorité, nous ferons passer tout le reste après : situation professionnelle, maison rangée, devoirs des enfants… C’était important d’avoir une discussion de couple à ce sujet et d’être raccord. j’avais repris très vite « mon intendance » après la naissance de ma deuxième fille parce que je me sentais en forme . Un mois plus tard sont apparues des douleurs au niveau du sacrum/hanche , elles ont duré plusieurs mois. Je me suis toujours demandée si ce n’était pas la résultante de cette reprise d’activité trop rapide, une sorte d’effet boomerang.

Je vous partage également mes souhaits de post partum pour cette ultime expérience du mois d’or : du calme dans la chambre, des moments de tête à tête avec le bébé, peu de déplacements et de visites, passer du temps au lit, moins d’usage du smartphone.

  • être au sommet de sa santé : consommer des aliments riches en fer et en vitamines C. J’ai consulté les études réalisées à ce sujet, Les dattes et la tisane de framboisier auraient une influence sur l’accouchement. Les dattes contiendraient de l’ocytocine ce qui leur permettrait d’exercer une action sur les contractions utérines. Leur consommation régulière ( 5/6 par jour à partir de 36 semaines de grossesse) le dernier mois de grossesse réduirait considérablement le temps d’accouchement. Je teste actuellement, je vous ferai un petit retour. Ne souhaitant pas accoucher en avance, j’avais peur d’en faire trop mais le dernier mois de grossesse entamé , c’est plutôt bien que le col soit déjà ouvert en fait (confirmation par la gynécologue qui me suis actuellement) . Il faut voir les séquences de contractions durant les dernières semaines comme une embarcation vers le travail, vers la rencontre avec notre bébé. Au 3ème trimestre, ne ne devrions donc pas hésiter à marcher, nager, nous accroupir, pour faciliter l’ouverture du col de manière naturelle et progressive (avoir en tête : » mon col va être le reflet de la manière dont je me comporte« .) Comme dirait Karine la sage femme : « c’est du travail gratuit pour l’accouchement. » Donc je prends, je prends, je prends. Personne ne me l’avait jamais dit, il m’aura fallu 3 grossesses pour envisager les choses sous cet angle !
  • Découvrir sa propre histoire de naissance : Nous avons grandi dans un contexte de médicalisation, les échanges entre femmes sur l’accouchement sont empreintes de tabous ou envisagés sous l’angle de la douleur et de la crainte. Cette carence de transmission est relatée dans beaucoup d’écrits, un retour à la sororité est souhaité par de nombreuses femmes. Dans sa préparation à l’accouchement, Karine la sage femme nous encourage d’ailleurs à parler avec notre mère de notre naissance et à observer les mots utilisés (connotation positive ou négative). Nous verrons dans un autre paragraphe que le vécu de l’accouchement impacte le devenir de l’enfant et de la relation avec ses parents également.
  • Etre bien informée, participer aux décisions de santé : j’en avais déjà parlé dans un article précédent. Il faut oser, notre consentement pour certains actes est indispensable. Les soignants ont un devoir d’information. Ne vous censurez pas, posez des questions et dite parfois dire « non ». La encore, il m’aura fallu 3 grossesses pour adopter ce positionnement. Vous pouvez rencontrer plusieurs sages femmes en libéral et choisir celle avec laquelle vous vous sentez le mieux, choisir le lieu de naissance en fonction de vos attentes est également important. J ‘ai choisi l’hôpital public car mes grossesses sont à risques en raison de troubles de la coagulation sanguine mais j’aurais préféré accoucher en maison de naissance. Le critère géographique me semble important, la maternité se situe vraiment à côté de mon domicile. Un vrai point positif : elle donne une place importante aux papas , en les incluant dans la préparation à l’accouchement. Pour cette dernière grossesse , j’ai fait attention au choix du médecin (ma gynécologue de ville n’assurant pas les suivi de grossesse, j’ai été suivie à la mater ) , j’ai fait en sorte qu’elle soit ma seule interlocutrice . Elle a adopté un positionnement respectueux à mon égard. J’ai vu la différence avec mes grossesses précédentes : pas d’examen vaginal systématique, les pesées à la maison, une demande de consentement avant chaque acte. C’était très important pour moi. Je regrette qu’elle ne soit à mes côtés le jour J. Même si j’ai conscience que c’est difficile de faire autrement, je trouve que le turn over de plusieurs sages femmes durant les accouchements n’est pas idéal, le mieux étant d’avoir crée un lien avec la personne au préalable et qu’elle soit présente du début à la fin. Pour mon deuxième accouchement, la sage femme m’a dit » bye bye » juste au moment de l’expulsion de bébé, elle terminait son service. Bien sur , j’ai compris son départ mais je ne l’ai pas très bien vécu pour autant.
  • Vivre des moments de solitude avec son bébé , lui raconter la naissance, lui parler : les interactions avec l’enfant commencent durant la grossesse, il nous reconnait à la naissance. Pour ma première fille, j’avais beaucoup investi la relation avant la naissance, je passais de longs moments à interagir par des mouvements et je lui parlais. Malheureusement ce n’a pas été le cas pour mes grossesses suivantes. Ces moments d’isolement en pré-natal sont proches d’une forme de méditation. Ils sont nécessaires pour établir une connexion avec le bébé et se retrouver soi-même. Alors surtout ne culpabilisez pas de prendre ce temps, dites vous que ce sont des instants uniques et précieux et que les corvées peuvent attendre!
  • Vous pouvez vous renseigner sur les positions qui facilitent l’accouchement et réduisent les douleurs durant la grossesse : certains exercices peuvent être réalisés avec son partenaire avant et pendant l’accouchement, ils concernent : la symphyse pubienne, l’alignement de l’utérus, le relâchement du sacrum… Ils sont expliqués sur Quantikmama par Julie Bonapace. Sachez également que les douleurs durant la grossesse ne sont pas une fatalité, à la maternité on m’a souvent dit qu’il fallait « faire avec « , pourtant il y a des choses à tenter ! Vous pouvez vous faire aider par un ostéopathe ou vous munir de certains « outils ». La sciatique est mon ennemi depuis quelques temps, mais j’ai trouvé un allié : le siège Feagar (une révélation). J’ai aussi testé la ceinture physiomat recommandée par Bernadette de Gasquet qui sert à maintenir le bassin pendant la grossesse et à réduire les douleurs après l’accouchement. Je dois reconnaitre que je n’ai pas vraiment investi cet outil mais il me servira peut être en post-partum. Sachez également que rien ne vous oblige à rester statique pendant le travail qui peut être favorisé par certaines positions (vous pouvez aller sur le site de Gasquet, vidéo gratuite en ce moment) , ni à accoucher en position gynécologique. Encore une fois, il m’aura fallu 3 grossesses pour avoir accès à ces informations. Je vous encourage donc à regarder cette vidéo avec votre partenaire : https://www.degasquetonline.com/courses/take/extrait-gratuit-programme-yoga-pre-natal-de-gasquet/lessons/11553161-accouchement-positions-et-poussee

Je kiffe ce siège et je ne suis pas la seule : mon mari n’arrête pas de me le piquer !!

Préparer les enfants ainés

Réaction en fonction des ainés de l’âge :

  • entre 1 et 2 ans : relations pas forcement flagrantes entre les enfants
  • entre 3 et 4ans : les enfants verbalisent ce qu’il ressentent et peuvent proférer des propos qui horrifient les parents
  • A partir de 6 ans : les ainés changent d’attitude. Il peuvent se sentir en compétition et tenter de s’approprier le bébé.

Idées à partager :

  • Attiser la curiosité de l’enfant avant l’arrivée du bébé : faire sentir les coups de pieds du bébé, lire des histoires sur la naissance.

Je vous propose quelques supports :

Nous avons passé un moment agréable avec les filles à lire «  Le ventre de ma maman » de Joe witek ». J’adore cette collection tendre aux jolies illustrations. Ariane a apprécié le côté ludique avec les petites fenêtres à ouvrir pour voir le bébé joyeux dans le ventre. Cette activité nous a permis de nous centrer sur lui! Les filles se sont amusées à toucher mon ventre et à sentir bouger leur petit frère. Elles lui ont aussi parlé et chanté des chansons. Une belle façon d’entrer en communication, d’attiser la curiosité d’Ariane(qui se demandait si elle aussi avait un bébé dans le ventre 😂), et de se projeter dans une nouvelle vie à 5!!! Une occasion aussi pour moi de me poser et de prendre à nouveau conscience de la beauté de porter la vie.

 « Maman, comment on fait les Bebes? Vous y pensez très fort et il arrive c’est ça ? Non mais la graine du papa elle rentre comment ? » alors on est rentré dans le vif du sujet, au programme petite leçon d’anatomie et une fifi très attentive. Nous beaucoup aimé ce livre de la collection Balthazar! Donc voilà maintenant, elle sait que le père Noel n’existe pas, ni la petite souris, ni les cloches et que les papas et les mamans se collent très fort pour faire les bébés 🙂 Une sacrée année de CP !

  • J’ai retrouvé ce livre de Babette Cole que ma mère avait acheté quand ma sœur est née, j’avais 9 ans… je me rappelais des illustrations, ce thème avait du bien attiser ma curiosité !
  • Le préparer au « non » pendant la grossesse et l’ aider à s’autonomiser : j’ai dit rapidement à Ariane que je ne pouvais plus la porter. De manière générale, je demande aux filles de s’investir davantage dans la vie de la maison et de m’aider: Faustine fait son lit, elles rangent leurs chambres, et elles mettent la table .
  • Ne pas lui présenter le bébé comme un futur copain de jeu : aller chez des amis qui ont un nouveau né, lui montrer des photos de sa propre naissance
  • L’associer au choix du prénom : petit bémol quand même à ce sujet , je dois avouer que ça fuite donc j’hésite à vous le conseiller. Je garde pourtant un très bon souvenir d’avoir choisi le prénom de ma soeur avec ma mère et mon père à l’âge de 9 ans.
  • Faire la liste à l’enfant des avantages et des inconvénients à être plusieurs : nous avons passé un moment sympa à faire cette liste avec Faustine, Ariane écoutait attentivement. Voici les avantages à être grande soeur : » un jour quand ils sont grands on peut jouer avec eux , en fait on joue déjà avec eux même aux jeux de bébés et c’est bien quand même, on peut donner le biberon, on fait des sorties tous ensemble en famille, ma petite soeur elle vient dans mon lit me faire des câlins et des bisous, les bébé sont drôles on peut les faire rire et leur faire faire à dada »Voici la liste d’inconvénients : «  Ils ne sentent pas toujours bons, ils sont énervants quand : ils tapent et ils allument et éteignent la lumière, montent sur la table, il faut partager papa et maman qui passent beaucoup de temps avec le bébé« .
  • Préparer avec ses ainés la valise de grossesse : c’est Faustine qui a choisi la tenue du bébé , elle était ravie et moi aussi.

Accouchement : le jour J

  • on ne sait toujours pas ce qui déclenche le signal de l’accouchement: chacune d’entre nous a un temps de gestation correspondant à la maturation du bébé. Les chercheurs ont mis en évidence des éléments maternels , mais également foetaux : facteurs hormonaux, maturation, marqueurs génétiques, facteurs psychologique.
  • C’est un travail d’équipe : le bébé doit trouver son chemin, pendant longtemps, l’accouchement a été considéré comme un traumatisme dévastateur pour le bébé mais en réalité il est massé par les contractions qui le poussent vers le bas. La maman doit se saisir de la douleur pour l’écouter : ne pas entrer en résistance contre les contractions, accepter l’ouverture ( éviter de bloquer son souffle , profiter du temps de pause). Le partenaire protège et soutien sa famille. Certains hôpitaux proposent des préparations à la grossesse qui lui sont destinées , sur le site quantikmama un poadcast leur est dédié. Le partenaire applique des gestes qui visent à soulager la douleur . Il est le gardien des souhaits de naissance. Durant mon accouchement précédent, on ne m’a pas demandé mon consentement pour certains actes. Dans un état second, je n’ai pas pu manifester mon désaccord. J’ai demandé à mon conjoint d’être vigilant pour cet accouchement à venir (vous allez dire que je suis méfiante, je précise que c’est la médecin qui me suit à la maternité qui m’a prodigué ce conseil :). Vous comprenez donc l’importance d’avoir une discussion de couple au préalable sur les souhaits de naissance (pour nous :vigilance par rapport au cordon, pas d’intervention de stagiaire, du calme à l’arrivée du bébé, pas de smartphone… )
  • l’état psychologique et émotionnel de la femme influence l’accouchement : s’entourer d’objets et de gens qui augmentent la création d’ocytocine (Faustine m’a donné des dessins et un petit carnet de surprises : elle était ravie de cette mission) , avoir confiance en son bébé , avoir à l’esprit que chaque contraction vous rapproche de votre bébé, oser poser des questions au personnel soignant.
  • Comprendre la douleur aide : Ce sont les contractions qui font mal. le col s’ouvre (bas du ventre qui tire), la douleur peut être osseuse (sacrum), la femme peut sentir: une pression dans les fesses , des douleurs aux jambes , les contractions peuvent faire vomir (on dilate pendant ce moment là, bon signe) . Les muscles de l’utérus vont pousser le bébé vers le bas et favoriser l’ouverture du col. Les ligaments autours de l’utérus s’étirent , des récepteurs d’ocytocine sont présents dans l’utérus (c’est pour ça qu’il est important de fabriquer cette hormone durant tout le 3ème trimestre, à l’accouchement et en post partum!) Les douleurs vont varier en fonction de la position du bébé. Il faut se rendre à l’hôpital quand les contractions sont régulières toutes les 4/5 minutes et durent 45 à 60 secondes.
  • la crainte de ne pas arriver à temps est souvent présente mais c’est rare. La difficulté se situe plus dans le fait de ne pas partir trop tôt. Si les contractions débutent durant la nuit , il faut éviter de se laisser impressionner et de se mettre en branle immédiatement. Le mieux est d’essayer de dormir pour économiser son énergie et ne pas arriver épuisée à la phase de travail actif. Le travail peut être long, souvent la latence est prolongée parce que bébé cherche son positionnement. Il est préférable de vivre ce moment à la maison, de toute façon si vous vous vous rendez à la maternité vous serez renvoyée chez vous. Les études montrent que les femmes admises rapidement pendant la période de latence vont vivre plus d’interventions.
  • Prendre un bain chaud pendant les contractions (sauf si rupture poche des eaux, une douche sera préférable) accélère la dilatation et diminue la douleur (le papa peut arroser le dos avec de l’eau chaude). Si les contractions s’estompent c’est que vous n’allez pas accoucher maintenant!
  • Les positions peuvent aider : au moment de l’ouverture du col, vous pouvez faire des rotations de bassin sur le ballon, adopter des positions de gravité : positions vers l’avant (4 pattes avec une jambe en l’air…), vous pencher en vous accoudant sur une table, vous accroupir,. L’autre parent peut « soulever » votre ventre pendant 10 contractions, il peut faire des pressions sur votre sacrum vers les fesses et sur les crêtes iliaques . Ces positions sont compatibles avec la péridurale et seront dans tous les cas bénéfiques pour aider votre bébé à s’engager dans le bassin. Il faut écouter son corps, son intuition, ressentir et adopter les positions de manière instinctive. Il faut avoir en tête qu’on peut aider son enfant à naitre en étant acteur de son accouchement. Pendant la phase active , il faut éviter de se tasser assise sur la table d’accouchement. Tous les bébés se présentent en oblique, il faut trouver le côté ou faire de la place. Le bébé a plus de travail à réaliser quand la femme est allongée sur le dos. l’accouchement est facilité lorsqu’il peut s’engager sur le côté car il n’a pas à lutter contre l’apesanteur , à 4 pattes le périnée est déchargé. En position gynécologique , on peut aménager la position avec étriers en demandant à ce qu’il soit mis en » chasse neige » pour ouvrir l’arrière du bassin, descendre la table pour libérer le périnée et limiter l’appui sur le sacrum, ajouter des poches de liquide pour libérer le centre du sacrum et coccyx. (cf vidéo Gasquet)

Il faut savoir qu’après l’arrivée du bébé, la femme accouche de son placenta (délivrance artificielle en cas de péri) . Cette information n’est souvent pas donnée au femmes. Sachez également que vous avez le droit de refuser une suture : en cas de déchirure légère ce n’est pas forcement recommandé.

  • Avoir la vessie vide

L’ Accueil du nouveau né

  • l’accueil à l’accouchement doit prendre en compte la dimension psychique de l’événement pour les parents et l’enfants . Le bébé a besoin de retrouver les bruits du coeur de sa mère et l’odeur du liquide amniotique. Les premiers instants de rencontre ont un impact sur l’attachement d’où l’importance du peau à peau, de toucher le bébé et de lui parler. Selon Françoise Dolto, l’enfant garderait en mémoire toute sa vie inconsciemment les paroles prononcer à ce moment là : « les paroles qui ont été dites s’écrivent comme des destins ». Les propos des personnes présentes peuvent aussi marquer la mère et le père car l’état de réceptivité est amplifié. Par la suite, les problèmes alimentaires, d’endormissements et terreurs inexpliquées des bébés sont quelques uns des symptômes qui incitent la plupart des professionnels de la petite enfance à se faire préciser les conditions de l’accouchement pour y trouver une source d’interprétation.

Attendre 3 à 5 minutes pour couper le cordon pour que le bébé récupère tout son sang (recommandations de l’OMS). Ne pas le couper avant la sortie du placenta ou que le cordon n’ai cessé de battre. https://www.who.int/elena/titles/cord_clamping/fr/, https://quantikmama.com/ne-coupez-pas-le-cordon-de-mon-bebe/

Quelques repères post accouchement :

  • première tétée intuitive dans la première heure ( le colostrum est rempli d’anticorps, il aide à protéger les intestins du bébé ), attention à la position pour l’allaitement : le ventre du bébé doit être contre le ventre de la mère.
  • le nouveau né va dormir beaucoup les premières 24h/ le mieux est de suivre son rythme et d’en profiter pour se reposer également !!!
  • peu de tétées les premières 24h puis tétées toutes les 2/3h.
  • ne pas s’inquiéter s’il régurgite le liquide restant dans ses poumons
  • Première selle (méconium : noires) et urines dans les 24h
  • Jour 2 : 2 pipis caca
  • jour 3 : selles de transition
  • Jour 3 montée de lait : le bébé stimule la production par ses pleurs
  • poussée de croissance au bout de 7 à 10 jours : le bébé tête beaucoup
  • 3ème semaine : fausse routine, le bébé reste imprévisible

Bon à savoir :

  • un bébé n’ a pas besoin de beaucoup d’affaires (pas besoin d’une gare robe énorme et de trop d’objets de puériculture )
  • les tétées groupées (souvent le soir) ne sont pas un signe ce manque de lait
  • ne pas lui chanter de berceuses au bébé la nuit pour qu’il distingue rapidement la nuit et et le jour
  • Avoir en tête que les premières expériences du nourrisson quant à la satisfaction de ses besoins sont fondatrices , elles restent physiologiquement ancrées en lui : le nourrisson à besoin de dormir en entendant les bruits de ses parents et en sentant l’odeur de sa maman, la séparation précoce ne conduit pas vers l’autonomie mais vers la peur de l’abandon et la dépendance relationnelle (Isabelle Filliozat Psychothérapeute)
  • Avoir en tête que les pleurs sont un outil naturel de réparation et qu’ils peuvent être l’expression de tensions accumulées. Un bébé posé des heures dans un berceau accumule de la tension. Ne pas chercher à faire taire les pleurs mais les favoriser pour que l’enfant se libère. Si le parent n’intervient pas, le bébé considère ses émotions comme dangereuses. Le laisser pleurer peut avoir un effet sur sa croissance, le niveau de stress entraine également des dommages sur le cerveau.

3/ Le post partum pour les parents :

Quelques repères concernant la maman :

  • Juste après l’accouchement, ne pas se lever toute seule car risque de malaise . A savoir : à partir du second accouchement la femme peut subir les tranchées (douleur liées à l’utérus qui se remet en place qui durent environ deux jours) quand elle allaite. Nous n’en sommes pas toujours informées, vider la vessie avant allaitement peut aider.
  • la maman doit faire face à des restructurations de son cerveau : on sait que les premiers temps de rencontre influence l’avenir de la relation, la situation mentale de la mère et l’équilibre familiale. A J3 post accouchement : la montée de lait a lieu , l’éjection du lait dépend de son état émotionnel. L’hormone ocytosine très présente durant la grossesse et l’accouchement chute et soumet la mère à un bouleversement hormonal qui la rend émotive. La mère a besoin d’un contexte propice au maintien de la production de cette hormone en post partum pour cela elle a besoin d’un environnement calme , d’une alimentation saine et d’être éloignée du stress, et surtout de s’autoriser du repos. Elle a besoin de la présence de l’autre, que l’on pense à son bien être. Elle peut également avoir des pensées parasites de types phobies d’impulsion (cf lien ci dessous). Elle doit dépasser les clichés de la représentation sublimée qu’elle avait idéalisée, faire le deuil de l’accouchement et du bébé idéal. Je vous partage les propos de Marie Hélène Lahaye à ce sujet : » Elles seront en plus terrassées par une grande fatigue surtout si elles ont un bébé normal qui se réveille donc plusieurs fois par nuit.C’est dans ce contexte de grande vulnérabilité qu’elles devront tout apprendre : changer une couche, donner le sein ou le biberon, enfiler les vêtements sur un petit corps si fragile, prendre soin d’un nouveau-né alors que beaucoup d’entre elles n’en n’ont jamais tenu dans les bras. Leur entourage ne sera pas toujours soutenant. Elles entendront des conseils contradictoires, des injonctions douteuses, des dépréciations et des jugements, mais elles ne bénéficieront que de très peu d’aide utile. »
  • Le corps est en remaniement pendant plusieurs semaines , Comment l’aider?

1/ besoin de repos et de lenteur . J’ai appris pour cette troisième grossesse au travers de mes lectures qu’il était déconseillé de porter des charges lourdes et conseillé de favoriser les positions horizontales en post partum, personne ne m’en avait parlé avant, pas meme le personnel de la maternité!!!! Pourtant maintenant ça me semble évident! Marie Hélène Lahaye met en exergue dans ses écrits l’injonction faite aux femmes à rester femmes et bonnes épouses : « la pression a vite reprendre une activité sexuelle, a réaliser la rééducation du périnée rapidement, Il s’agit tout d’abord de nier les transformations physiques liés à la grossesse et à l’accouchement. Le ventre flasque, les vergetures et les kilos de trop doivent être effacés au plus vite.La société envoie même aux hommes des messages compatissants sur la difficulté pour eux de voir leur femme les délaisser au profit du bébé.  » Je tiens à préciser que cet état d’esprit n’est pas le fait que des hommes mais également des femmes elles mêmes et d’une partie du personnel soignant. Le congé maternité court est considéré comme reposant alors que ce n’est pas la réalité pour la majorité des familles.

Dans sa préparation à la grossesse, Karine prône la douceur et la lenteur , elle propose le programme suivant :

-5 premiers jours coucher : respecter le processus de reconstruction de du plancher pelvien. Ne pas gérer les courses, corvées ménagères.

– deuxième semaine : coucher-assise : petite forme possible : baisse d’adrénaline, coup de fatigue, inquiétudes par rapport à la gestion du quotidien. Conseil : repousser le retour à la vie à 100 à l’heure

-semaine 4 à 6 petites sorties autour de la maison.

2/ Veiller à son alimentation : boire chaud( tisanes-soupes), manger du bon gras (oeufs , poissons, avocat, viande), limiter le café. prendre des suppléments alimentaires

  • Le paternage existe et il est souhaitable : la science montre que les pères qui sont impliqués emotivement à la naissance et qui dorment à proximité de leur enfant vont sécréter de la prolactine ce qui aura un impact sur l’attachement à l’enfant . Les pères qui retournent vite au travail sont en décalag hormonal avec la mère !
  • La femme doit faire le deuil de celle qu’elle était avant. Elle doit accepter un nouveau corps et l’idée de perdre du poids de manière progressivement . Les difficultés corporelles sont encore taboues et non abordée durant les cours de préparation à l’accouchement, à cela s’ajoute un soutien inexistant en post partum, et un manque de formation du personnel médical « si bébé va bien c’est que tout va bien »les besoins primaires des parents entrent en rivalité avec les besoins du bébé . Je vous cite de nouveau les propos de Marie Hélène Lahaye à ce sujet : « Beaucoup de femmes ignorent qu’elles vont saigner pendant de nombreux jours, que leur ventre va rester gonflé et mou, que leurs seins vont passer plusieurs fois par jour de l’état d’oreilles de cocker à celui d’obus, qu’elles vont probablement avoir des douleurs liées à l’allaitement, aux contractions qui permettent à l’utérus de retrouver sa place, aux muscles des bras et du dos qui seront très sollicités pour porter leur nouveau-né.

Les solutions :

Au niveau de la société :

  • Une meilleure prise en compte politique : la mise en place d’un service d’aide en post partum, revoir la place que l’on donne à l’enfant et à la famille, un allongement du congé paternité , un congé parental plus valorisé financièrement et culturellement , une sensibilisation de l’opinion publique. sachez qu’il existe des sociétés ou le post partum est envisagé totalement différemment. Marie Hélène Lahaye explique qu » Historiquement en Occident, les relevailles consistaient pour la famille à soutenir la jeune mère pour lui permettre de se reposer jusqu’à une fête qui marquait la fin de cette période….Dans d’autres sociétés, des interdits religieux empêchent les femmes d’effectuer des tâches ménagères ou de cuisiner pendant 6 ou 8 semaines après un enfantement. Même si ces interdits sont critiquables parce que souvent associés à une notion d’impureté, leur intérêt pratique est indéniable puisqu’ils permettent la prise en charge par l’entourage des tâches effectuées en temps normal par la femme. « Au pays bas et en Belgique l’état met en place un service qui aide les jeunes parents au niveau des soins donnés à l’enfant et des taches ménagères. En Chine, la tradition veut que pendant le mois qui suit l’accouchement, la jeune mère reste alitée dans la famille de son mari où sa belle-mère s’occupe de tout. Aujourd’hui, cette tradition s’est transformée en de nombreux services hôteliers qui accueillent les Chinoises pendant leur post-partum.
  • Une adaptation des cours de préparation à la naissance : information sur la notion de consentement, sur la liberté des positions d’accouchement, l’importance de l’ocytocine, des notions sur l’attachement du bébé avan/ pendant/après la naissance, la gestion des douleurs pendant la grossesse/l’accouchement/ le post partum, le rôle du partenaire et de l’entourage, le besoin de repos et d’horizontalité en post partum. …

L’entourage :

Voici ce que nous dit Hélène-Lahaye : »Une visite classique à une proche qui vient de donner naissance se résume à apporter un cadeau pour le bébé (pas pour elle), à attendre d’elle qu’elle nous serve le café et nous fasse la conversation, et à la quitter en lui laissant la vaisselle sale » . Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle et j’avoue avoir eu un déclic à ce sujet. Il suffit de pas grand chose en fait : apporter un repas, demander aux parents à quel moment ils souhaitent notre présence et respecter leur choix, passer un temps avec les enfants ainés pour les aider…

A la maison :

  • Preparer le post partum : se mettre dans un état d’esprit de couple, je dirai même de famille, propice à accueillir le bébé. Considérer ce temps comme sacré conditionne beaucoup la suite des événements : relation de couple, bien être de la fratrie, épanouissement de l’enfant. D’autre part, il me semble également important d’organiser des temps pour soi, ce qui passe aussi pour une organisation de couple. Petit conseil pratique post partum : dans sa préparation à l’accouchement Karine parle du fait que la mère qui allaite secrète une hormone qui lui permet de mieux supporter d’avoir ses nuits hachées. Je suis d’accord avec elle sur le fait que c’est l’occasion pour le conjoint de se reposer et qu’en retour il peut gérer les enfants le matin pendant que la mère poursuit sa nuit.
  • Prendre soin de la mère en post partum : aujourd’hui on ne célèbre plus les mères et la société ne permet pas non plus aux pères de prendre leur place auprès de leur petit( pour info, en France on est quand meme à la traine, par exemple partenaires ont 5 semaines de congé paternité au Quebec). Dans sa préparation Karine conseille au partenaire de ne pas prendre le congé paternité de manière fractionné, elle pense que sa présence est nécessaire en continu durant les 40 premiers jours de post partum.
  • Apprendre et accepter de demander de l’aide : les professionnels conseillent de créer « son village », ils nous invitent à nous entourer de gens inspirants qui nous ressemblent, à lâcher prise en laissant l’autre parent gérer à sa manière . Ce n’est pas grave si les objets sont rangés à une place qui n’est pas habituelle, si le linge n’est pas plié parfaitement.
  • Couper son portable lâcher sur son besoin de contrôle, vivre le présent
  • Accepter le repos, la lenteur , et surtout dormir : sauf si on le souhaite, il est conseillé de ne pas organiser trop de visites, ni trop de de déplacements , et d’éviter les grands changement durant la première année de l’arrivée du bébé tels que les déménagements, les nouveaux projets au boulot. J’aime bien l’idée de célébrer l’arrivée du bébé à la fin du mois d’or : le gold blessing peut prendre la forme d’une fête intime ou non , d’un rituel , il ne doit pas occasionner de travail aux parents (chacun ramène un plat) . C’est l’occasion de faire à un voeux pour le bébé (ça me fait penser aux petites fée dans la belle au bois dormant), de planter un arbre.
  • Assumer ses idées, suivre son instinct , se détacher des exigences sociétales : Personnellement, je considère que la phase du post partum dure jusqu’au 2 ans le l’enfant voir 3 ! Je ne dis pas que nos choix sont les meilleurs mais ils nous ressemblent. Nous avons décidé de centrer ces années sur la vie familiale peut être au détriment du reste d’ailleurs (ou pas !). L’important c’est de faire des choix de couple, d’obtenir un consensus sur la façon d’envisager les choses. Nous étions notamment d’accord sur : le cododo, l’allaitement et le mode de garde (moi, nous aurions aimé partagé à 50/50 mais nous dépendons trop du salaire de mon mari). C’est plus compliqué de trouver un consensus concernant les pratiques éducatives. Je suis très axée parentalité proximale, gestion des émotions… Florian partage partiellement mes points de vue mais je le remercie de lire à ce sujet pour se forger une opinion.

Par rapport aux ainés

J’ai utilisé comme support un article qui m’a été donné par le personnel de la garderie d’Ariane.

  • Favoriser l’expression des émotions : Attention à l’enfant qui se montre ultra gentil pour ne pas laisser paraitre sa méchanceté. Donner la permission à l’enfant d’être jaloux ou en colère en lui disant que ses sentiments sont naturels. Evoquer sa propre enfance et sa jalousie. »un autre ne veut pas dire que, toi, te ne suffit pas . Au contraire si tu n’avais pas été aussi merveilleux nous n’aurions pas eu envie d’un deuxième enfant » Si l’enfant verbalise le désir de jeter le bébé à la poubelle : imaginer la scène avec lui!

Nous avons utilisé ces 3 livres comme support : 1/« jaloux pas jaloux « de Catherine Dolto( nous apprécions particulièrement cette collection). 2/« Et moi? » de Mireille d’Allancé (école des loisirs ): déstabilisée par l’arrivée du bébé, Lolotte décide de se cacher dans la cabane du jardin. Elle se rend alors compte que ses parents ne l’ont pas oubliée et quel soulagement !🙃. 3/ « Jaloux comme un doudou » l’histoire d’une petite fille qui exprime ses émotions par l’intermédiaire de son doudou. L’objectif de ces lectures était d’ouvrir une discussion, de donner la permission aux filles d’être jalouses 😉J’ai ensuite évoqué ma propre enfance : je leur ai expliqué que j’avais moi même été jalouse de ma petite sœur, nous avions pourtant 9 ans d’écart! J’ai d’ailleurs retrouvé un journal intime de cette epoque : j’y avais écrit que son arrivée était une ….CATASTROPHE 🙃Maintenant, je suis tellement contente d’avoir une Sœur ! Une vraie chance ❤️

  • Valoriser le statut d’ainé sans pour autant propulser l’enfant à la place du grand (vous pouvez toujours lui dire qu’il reste votre bébé) , c’est l’occasion de lui octroyer de nouveaux « privilèges « , de valoriser ce qu’il sait faire par rapport au bébé. Attention à ne pas lui imposer de faire le silence à la maison, l’impliquer dans les soins du bébé seulement s’il en fait la demande.

Nous avons choisi ces deux livres pour parler des avantages de la fratrie : « soeur mode d’emploi « et  » Un amour de petite soeur »

  • Accepter que l’ainé régresse momentanément , lui expliquer qu’on le comprend mais qu’il ne faut pas que cette situation dure
  • Maintenir une relation intime avec chacun des enfants avec des moments de tête à tête.
  • Mettre en place des relais : garderie, famille pour permettre à l’enfant de s’aérer , rappeler aux personnes qui viennent en visite de de leur manifester de l’attention aux ainés.
  • Expliquer à l’enfant que le bébé n’est pas en capacité de se débrouiller seul : c’est une évidence pour vous mais pas pour lui.
  • Fêter l’arrivée du bébé en famille : on peut s’offrir des petits cadeaux 🙂

Conclusion à tout ça :

Voila ma valise est prête et ma tête aussi. Vive l’ocytocine 🙂 Mon mari est dans la boucle et les filles se projettent. Ma maison n’est pas tout a fait en ordre, nous n’avons pas de chambre pour le bébé, mais elle est accueillante. Je suis contente du cheminement parcouru depuis le début de cette grossesse, et plus généralement depuis le début de cette aventure de devenir parents avec l’arrivée de Faustine en 2013. C’est cool d’avoir des enfants !!!! D’ici quelques jours, nous allons rentrer dans notre bulle, entamer notre temps sacré. Nous serons surement moins présents et loins de nos smartphones durant les semaines à venir. Puis viendra le temps de célébrer l’arrivée du bébé avec nos proches. Je vous dis donc See you soon et n’hésitez pas à nous ramener un petit plat fait maison la prochaine fois qu’on se verra 🙂

Un commentaire sur “La préparation et l’accueil d’un petit nouveau dans la famille

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